IDEES FAUSSES
- apporter le remède miracle,
- faire à la place de la personne,
- dire ce qu'il faut faire, donc apporter des solutions (il peut malgré tout conseiller, suggérer) et dans tous les cas, il amène la personne à réfléchir différemment, à ouvrir son esprit donc à se créer de nouvelles perspectives, envisager d'autres solutions, d'autres possibilités.
Ce point constitue une 1ère idée fausse que je répète :
1ère idée fausse : le psychopraticien est un sauveur.
Il ne veut rien pour vous. C'est vous qui exprimez ce que vous voulez changer à votre vie. C'est vous qui exprimez votre objectif pour la séance et l'accompagnement en général.
2ème idée fausse : l'accompagnement psychologique est réservé «aux fous", comme beaucoup l'ont longtemps pensé et pour certains qui le pensent encore.
Cet accompagnement (suivi) s’adresse à tout le monde puisque l'on travaille sur le bien-être en général, cela vise l'amélioration de sa propre vie...
Chacun a des difficultés, chacun souhaite vivre mieux.
Il est vrai aussi que nous n'avons pas besoin systématiquement d’un thérapeute pour améliorer sa vie et heureusement.
3ème idée fausse : l'amélioration, le changement va prendre du temps
L'image de l'oignon, qui a différentes couches a souvent été évoquée en thérapie classique.
Or, la résolution de la problématique ne dépend :
- ni de la gravité du problème.
- ni de l'importance qu'on donne à ce problème.
- ni de l'ancienneté du problème.
Les pelures d'oignon sous-entendent que le problème est constitué de différentes
couches qu'il faudra ôter l'une après l'autre et au fur et à mesure et que cela prendra par conséquent beaucoup de temps ou un certain temps ; ce qui constitue une croyance
limitante et même démoralisante.
Des phobies de 20 ans ont pu être supprimées en quelques séances au même titre que des dépressions, des insomnies ou des addictions (mais ce n'est pas non plus une vérité absolue et systématique).
Je préfère utiliser la métaphore de la table et de ses pieds où le plateau de la table représente la problématique et les pieds de la table, les raisons, les causes (l'origine).
En réalité, il est inutile de travailler sur chaque pied de table, il suffit souvent de travailler sur un pied, puis un autre pour que le plateau de la table se trouve déstabilisé et tombe de lui-même.
4ème idée fausse : l'évacuation du problème passe par une phase douloureuse.
En thérapie on parle souvent de « catharsis » c'est-à-dire une forte décharge émotionnelle (avec larmes, douleur, régression, décompensation, ...) Et bien non seulement, ce n'est pas un passage obligé et si cette réaction survient, c'est l'affaire de quelques secondes ou minutes.
5ème idée fausse : pour faire un travail en profondeur, la thérapie doit être longue.
C'est vrai si on fait une thérapie classique, traditionnelle, comme celles proposées par les psychanalystes, les psychologues, les psychiatres.
Dans ce cadre-là, l'accompagnement passe essentiellement par la verbalisation, la mentalisation du problème. C’est d'une certaine façon très intellectuel. Ici le corps n'est pas pris en considération, cela signifie qu'une partie de vous n’est pas prise en compte donc vous n’êtes pas considéré dans votre globalité.
Par contre, ce n'est pas le cas quand on s'adresse à un psychothérapeute dont les techniques employées prennent la personne dans sa globalité, où l'on travaille sur le corps et l'esprit ; les deux étant indissociables.
6ème idée fausse : il est nécessaire de tout comprendre pour être mieux.
La compréhension est effectivement importante. Nous sommes des êtres pensants, nous avons donc besoin de comprendre, de mettre des «mots» sur des «maux».
Mais concrètement, en quoi cela nous aide-t-il réellement au quotidien ?
Comprendre, c'est intéressant mais insuffisant, d'où l'intérêt d'appliquer concrètement des techniques qui agissent positivement sur le corps et l'esprit.
7ème idée fausse : la thérapie brève signifie thérapie « éclair » ou miraculeuse (bien que parfois une seule séance suffise).
Cela signifie qu'un problème peut être réglé en une séance mais que le plus souvent il en faudra 2, 3, 4, et parfois plus.
Et le résultat dépend surtout de l'investissement de la personne ; plus elle appliquera les techniques chez elle (besoin de réflexion et d'action), plus vite elle constatera des améliorations, des bénéfices.
Cette liste n’est pas exhaustive mais représente bien les principales idées fausses sur ce sujet.